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PARTIE III

Entre stéréotypes et sensibilisation :

La relation ambiguë entre intention cinématographique et réalité médicale :

On pourrait aborder la relation établie entre cinéma et santé mentale de différentes façons :


Et de fait, selon le psychanalyste Andrea Sabbadini (éminent membre de l’Institut de la Psychanalyse, à Londres), le visionnage d'un film pourrait se rapprocher du travail psychanalytique : pendant une période donnée, le spectateur est comme retranché du monde, hors du temps réel, et projeté dans un espace imaginaire où des vies entières peuvent se dérouler en quelques dizaines de minutes. 


Alf Gerlach, médecin psychanalyste allemand, établit également une autre analogie entre la psychanalyse et le cinéma. : les deux examinent la réalité extérieure et intérieure. Selon lui, tout film nous rapproche donc de notre inconscient. Il évoque même la similitude entre l’état mental lorsque l'on visionne un film avec l’état mental lorsque l’on rêve.


En d’autres mots, le cinéma est donc, malgré lui, un merveilleux outil d’introspection qui vient faire écho d’une infinité de façon (l’imaginaire n’ayant aucune limite) à nos émotions, à nos certitudes mais aussi à nos croyances, à nos espoirs, à nos craintes et à nos valeurs, façonnant ainsi l’avis du spectateur sur ce qu’il est en train de regarder.


Car oui, le cinéma - qui est considéré de nos jours comme la forme d’art la plus persuasive au monde - a une grande influence sur nos façons de penser, d’aborder un sujet, de juger une personne, ou d’affronter une situation. C’est un média qui touche énormément de monde de par le nombre de personnes qui regardent des films ou des séries chaque année. Et concernant les troubles mentaux, leur représentation dans l’inconscient se fait pour la plupart d’entre nous grâce au cinéma : il y a bien plus de personnes qui ont vu des films sur la maladie mentale que de personnes qui ont lu des livres ou des revues scientifiques à ce sujet, ou qui ont regardé des documentaires ou des reportages à ce sujet, sans parler du nombre très faible de personnes qui ont déjà été concerné par une campagne de sensibilisation à ce sujet. De plus, il a été prouvé et démontré à de nombreuses reprises que le public accorde un degré de crédibilité assez élevé à ce qu’ils voient au cinéma lorsque le film qu’il regarde concerne un sujet sérieux, notamment lorsqu’il s’agit de drames. Sans oublier  Le cinéma a donc joué un rôle de premier plan dans notre compréhension collective de la maladie mentale et de sa dimension métaphorique, car 


Et lorsque son infini potentiel s’attache à des sujets aussi sensibles et sérieux que la psychanalyse, la psychiatrie ou les troubles mentaux, une attention toute particulière doit être apportée aux messages qui sont véhiculés par les films concernés. Car s’ils peuvent participer à une meilleure compréhension de la maladie par le grand public et ainsi remplir un rôle de sensibilisation, d’information et/ou d’humanisation des troubles mentaux (B), le 7ème art peut également répandre une vision erronée, fantasmée, exagérée voire parfois même très pessimiste de certaines pathologies psychiatriques, fortement éloignée de la réalité clinique et médicale… (A) Car lorsque la fiction côtoie le réel, il est délicat et parfois même très compliqué de ne pas tomber dans la dé(sin)formation et les stéréotypes, voire même dans la caricature…


Par ailleurs, plusieurs enquêtes et sondages d’opinion viendront appuyer et illustrer les propos qui seront tenus dans cette partie (C).

Partie III: Texte

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