PARTIE I

Les troubles mentaux ont toujours fasciné les scénaristes et donnent généralement lieu à la réalisation de films à succès, généralement appréciés par le public qui plonge dans un monde qu’il ne connaît pas (ou très peu), un monde difficile à appréhender pour la plupart des personnes « saines d’esprit » peu renseignées sur le sujet mais dont tout le monde sait qu’il existe, car certains de ses films relatent des faits réels, de manière plus ou moins romancée, ou présentent la vie de personnes ayant réellement existé.

Bien que les troubles mentaux soient pourtant un sujet auquel l’on peut être facilement confronter dans la vraie vie, à travers notamment les troubles relativement fréquents tels que la bipolarité ou la dépression, certains troubles de la personnalité, les personnes qui en souffrent en parlent généralement peu souvent et tentent pour beaucoup de cacher leur condition. Quant aux troubles mentaux plus graves et plus « spectaculaires », qui donnent lieu à des comportements facilement identifiables comme étant relatifs à une personne ayant un trouble visible, à travers des manifestations concrètes et identifiables, ils ne concernent en effet qu’une très faible partie de la population.

​

Ils sont pourtant surreprésentés au cinéma (et pas toujours de la plus fidèle des manières) car les maladies mentales qui se traduisent de manière ostentatoire dans le comportement de la personne qui en souffre sont non seulement plus facile à mettre en scène et à traduire en images, mais sont également efficaces du point de vue de la narration et très pratiques pour faire rebondir une histoire.

​

Par ailleurs, l’omniprésence de la folie au cinéma n’est pas seulement une facilité scénaristique. Le mélange de fascination et de répulsion que provoque la folie exagérée et facilement identifiable au cinéma se révèle être en réalité une manière pour le public d’exorciser ses fantasmes concentrant le domaine de la psychiatrie notamment.