PARTIE II

B) Le double exemple du personnage du Joker :

Le choix de consacrer une sous-partie entière au Joker, tiré du personnage des Comics Batman, s’explique par l’intense préparation qui a caractérisé chaque acteur ayant endossé ce rôle au cinéma. Chacune d’entre elles a toujours donné lieu à une prestation aboutie qui a défrayé la chronique, a fait l’objet d’une importante médiatisation lors de la sortie des films Batman respectifs. La performance de l’acteur qui incarnait le Joker, pour chacun d’entre eux, a toujours été remarquée et synonyme d’une intense introspection de leur part, qu’il s’agisse de Jack Nicholson, de Heath Ledger, de Jared Leto ou encore de Joaquin Phoenix dans le tout dernier film consacré au clown criminel (pour ne citer que les 4 grandes figures principales).

Nous consacrerons notre analyse aux deux performances de Heath Ledger et de Joaquin Phoenix, les deux seules a avoir été récompensées d’un oscar mais aussi les deux qui ont sans aucun doute séduit le plus la jeune génération.

On ne pourra que saluer l’incroyable prestation de Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton (1989) ainsi que l’immense préparation de Jared Leto pour le Suicide Squad de David Ayer (2016) (dont l’interprétation « gangsta néo-gothique » du Joker a néanmoins divisé la chronique, donnant lieu à de vives critiques de la part de certains médias et de certains fans), mais les deux incarnations du Joker par Heath Leger et Joaquin Phoenix ont un caractère hors du commun. Elles ont fasciné le public lors de la sortie des deux films en salles et sont sujettes a davantage de propos concernant ce qui nous intéresse ici, à savoir la préparation mentale nécessaire pour exceller dans l’interprétation de son personnage, mais également les conséquences que cette préparation peut engendrer sur  la santé mentale de l’acteur.

La fascination qui entoure le personnage du Joker, qui tient à la folie qui le caractérise autant qu’au mythe qui entoure ses origines, donne également sa légitimé à l’étude de son cas particulier dans les lignes qui suivent. D’autant que les prestations de Ledger et Phoenix ont toutes deux donné lieu à de nombreuses analyse psychologiques de chacune de leurs deux versions du Joker, très différentes dans leur manière d’aborder la personnalité du clown criminel.